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OPDS Bookserver – Hadrien Gardeur (Feedbooks.com)
Suite du compte-rendu, assuré en binôme avec Gaël, des Journées Couperin sur le livre électronique, qui se sont déroulées à Lille, les 17 et 18 mai.
Hadrien Gardeur est co-fondateur du site Feedbooks.com (profil LinkedIn) .
La plupart des acteurs du marché des livres électroniques sont dans un système similaire : distribution verticale (un appareil branché sur une source de contenu). Ce qui n’est pas sans poser une certain nombre de problèmes : choix restreint pour les utilisateurs, un seul mode d’acquisition (achat), expérience de découverte des contenus limitée, impossibilité d’importer des livres (en raison du format, des DRM ou de la politique du magasin)
Comment concilier la facilité d’utilisation sans les inconvénients ?
OPDS est un écosystème, un web du livre. Il permet d’accéder à n’importe quel contenu depuis n’importe quel terminal
Qui est derrière OPDS ?
Internet Archive, O’Reilly, Adobe, Feedbooks, OLPC, Library of Congress, Aldiko
Quelles différences entre les solutions actuelles et l’OPDS ?
Différences dans l’organisation des contenus :
– c’est le créateur du catalogue qui détermine l’organisation hiérarchique du catagalogue (il n’est pas contraint par l’éditeur),
– Recherche
– Liens liés à la publication
Différences dans l’acquisition des contenus :
– Acheter
– Emprunter (à la bib, à un ami)
– s’abonner
– télécharger (domaine public, accès à un chapitre)
La technologie d’OPDS correspond à la technologie du web :
web =http+Xhtml+CSS+javascript
OPDS=HTTP+atom+métadonnées+liens
Le client permet de rajouter des sources de contenus. Exemple : application pour smartphone de Revues.org (moins d’une semaine pour le réaliser).
Quand ?
- Aujourd’hui : retours sur les spécifications ;
- 24 mai OPDS 0.9 ;
- 24 juin OPDS 1.0 ;
- été : documents d’info sur des domaines spécifiques et modes d’acquisition
Le modèle économique d’OPDS est semblable à celui de Firefox, outil ouvert adossé à des organisations.
Quels usages des tablettes de lecture en BU ? – Delphine Merrien (SCD Toulon)
Suite du compte-rendu, assuré en binôme avec Gaël, des Journées Couperin sur le livre électronique, qui se sont déroulées à Lille, les 17 et 18 mai.
Delphine Merrien (SCD de l’Université de Toulon-Var) présente les résultats d’enquête de la CeB auprès des BU intéressées par le prêts de tablettes
États des lieux
Qui prête ?
Angers et Toulon seuls établissements d’enseignement supérieur à prêter.
La bibliothèque de l’École des chartes et le SCD Lyon 1 se préparent pour la rentrée. L’École des Chartes réfléchit à la question des contenus (attente de l’évolution des tablettes)
Ce type de projet est souvent appuyé par des personnes en interne, motivés, technophiles. Difficile mobilisation des personnels (6 personnes à Toulon)
Quel public ?
Le noyau dur des emprunteurs potentiels est composé plutôt d’homme, technophile et lecteur.
Le SCD Toulon distribue une brochure pour expliquer le fonctionnement des tablettes. Lyon 1 et EdC préparent également des documents d’accompagnement.
Quel cadre ?
Test obligatoire par le personnel des bibliothécaires, enseignants-chercheurs et étudiants technophiles. Test pendant 1 an à Toulon avant la phase de production. Test de 3-4 mois à Angers
Conclure des partenariats : Sony pour Angers. S’appuyer sur une offre de base d’un éditeur ou agrégateur de contenus.
Fixer le cadre réglementaire : 8 mois pour la validation de la charte (18 mois en tout) auprès du conseil de la documentation à Toulon.
Durée de prêt d’un mois à Toulon, entre 21 et 28 jours renouvelables à Angers. Pas de consultation sur place en raison du caractère nomade de la tablette.
Quelle communication ?
Communication surtout dans les locaux de la BU et sur le site web.
Freins actuels
Quelles tablettes ?
Sony PRS 505 pour Toulon ; Sony PRS 505 et Cybook Gen Gen 3 pour Angers
L’élégance de l’objet, la facilité de la remise à zéro, le confort de lecture sont appréciés durant la phase de découverte.
Au niveau des fonctionnalités, si le marque-page est apprécié, beaucoup regrette l’absence de connectivité (frustration par rapport aux équipements actuels), l’absence d’écran tactile, le noir et blanc et la gestion hasardeuse et déconcertante des formats.
Autres limites techniques : chargement relativement long avant la première utilisation, installation d’une application pour gérer la bibliothèque
Quels contenus ?
Collection numériques en développement. Environ 600 documents à Toulon + quelques pistes pour les collections libres.
Problème des DRM : plusieurs étapes à franchir avant de jouir du produit
Problème pour faire émerger une offre de masse en français.
Quels services ?
Pour faciliter la prise en main des machines par les utilisateurs, le personnel doit être mobilisé. Les contraintes techniques actuelles entraine un besoin en accompagnement plus important.
Une déception ?
L’accueil est globalement favorable. Le marché des tablettes de lecture est en pleine expansion ; beaucoup de nouveaux produits. Le bibliothécaire est valorisé par ce nouvel outil qui séduit le lecteur (gain de place, nomadisme)
Les nouvelles tablettes devront apporter la connectivité permettant de s’affranchir d’un chargement souvent fastidieux.
Il convient de dépasser l’indifférence et la perplexité, en construisant une politique de la dématérialisation (encore beaucoup de travail).
Cherifa Boukacem – Introduction aux Journées Ebooks 2010
Aujourd’hui, la question du bien-fondé des ebooks se pose moins que la question de son appropriation, de ses usages.
Pour C. Boukacem, c’est le moment du bilan et d’une prise de recul sur l’usage mais aussi sur les usagers : bibliothécaires, éditeurs, intermédiaires, enseignants-chercheurs).
Signe de la montée en puissance des ebooks ? Augmentation du nombre de stages d’étudiants autour de ce support, notamment par les nouvelles pratiques quotidiennes sur tablette, sur iphone. Autant de nouveaux usages qui interrogent la lecture.
Des questions méthodologiques, conceptuelles seront soulevées, il convient aussi de s’interroger sur les modèles économiques par rapport aux pratiques quotidiennes d’une génération qu’il nous appartient de comprendre (génération Y).
Durant ces 5e Journées ebooks, les retours français seront éclairés par les retours étrangers.
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