Libqual+ – Tout dans la com’, coco !
La pression populaire m‘oblige à en dire un peu plus sur notre campagne de communication.
D’abord quelques explications sur LibQual+.
Il y a deux manières d’organiser son enquête.
Soit on échantillonne la population et il n’y a que l’échantillon qui peut répondre au questionnaire (ça nécessite d’être confiant dans son échantillon, de le travailler au corps voire d’utiliser la torture pour obtenir un taux de réponse satisfaisant).
Soit on n’échantillonne pas, on ouvre l’enquête à tout le monde, on peut dire adieu à son taux de réponse satisfaisant (il sera de toute manière ridiculement bas par rapport à la population visée). Ça implique aussi une communication plus importante, puisqu’il faut faire savoir qu’une enquête a lieu, qu’elle peut servir à quelque chose et qu’en plus il y a des trucs à gagner.
On a choisi d’utiliser la seconde méthode. On s’était déjà frotté aux problèmes d’échantillonnage lors d’une précédente enquête de publics en 2005 et il nous semblait aussi intéressant de dépasser le cadre de l’enquête pour communiquer sur la BU.
Le problème avec LibQual+, c’est que le questionnaire n’est pas facile d’accès. Pour chaque item, l’usager doit indiquer trois réponses. Par exemple pour l’intitulé : « Des horaires d’ouverture qui me conviennent », le répondant notera (de 1 à 9) le niveau de service qu’il trouve acceptable (son minimum), le niveau de service qu’il trouve souhaitable (son maximum) et le niveau de service observé (son avis sur l’établissement qu’il fréquente).
On n’est plus dans le « Très satisfait », « Plutôt satisfait », « Pas du tout satisfait », et ça peut dérouter de prime abord.
Je voulais que la communication intègre cette notion, c’était une manière de préparer les répondants au type de questions qu’ils allaient rencontrer. Mais je n’avais rien de précis en tête. Heureusement, notre collègue NC a eu une brillante idée. Elle a, en quelque sorte, personnifié les trois dimensions de l’enquête par trois affiches-tests représentant « Le bibliothécaire que vous avez » (notre vénérable directeur), « Le bibliothécaire que vous aimeriez avoir » (Georges Clooney) et « Le bibliothécaire que vous n’aimeriez pas avoir » (Frankenstein). Pour des questions de droit, on a abandonné les visuels (Frankenstein demandait trop cher) mais on a gardé l’idée de la comparaison. Le concept, en plus d’être excellent, a le mérite d’être reproductible quasiment à l’infini ; la bibliothèque ou le bibliothécaire peut être représenté par n’importe quel objet décliné en « ce que vous avez », « ce que vous voulez », « ce que vous ne voulez pas ».
On a désindividualisé la communication en jouant sur plusieurs personnes (DB et moi en plus du directeur) et on a conservé la thématique masculine pour être en cohérence avec le slogan « Vous préféreriez Georges Clooney ? ». Mais promis, la campagne LibQual+ 2010 sera exclusivement féminine 😉
Graphiquement, l’affiche LibQual+ de l’université de Victoria nous semblait plutôt réussie.
Au final ça donne ça :
Les clichés sont de Jean-Paul Texier. Les trois prises de vues ont été regroupées pour créer le bandeau d’annonce sur la partie Actualités du site web et pour agrémenter les pages consacrées à LibQual+.
Les affiches (340 au total) ont été imprimées par le service reprographie de l’université sur A5, A4, A3, A2 et A1.
Nous distribuons durant l’enquête des marque-pages de prêt collector limited edition. Pas de visuel particulier sur ce support, juste le logo LibQual+ et l’annonce.
Le visuel est aussi décliné en diaporama pour tourner en boucle sur le réseau TV interne de l’université :
Quel sera l’accueil pour cette campagne de communication ? Peu importe, on sait déjà qu’on est plus sexy que Georges Clooney.
Hum… SI je comprends bien la logique, il y a le bibliothécaire que vous avez, et c’est OT, le bibliothécaire dont vous rêvez et c’est G. Clooney-NA, et le bibliothécaire limite acceptable, et c’est Frankenstein-DB? C’est ça?
oui mais chut, OT et DB ne le savent pas…
Pas de filles ? Pas présentables ? Frais de maquillage non budgétés ? En réserve pour une seconde vague ?
Elles ont refusé quand on leur a précisé qu’elles devaient se déguiser en lapin comme sur l’affiche canadienne. Comprends pas leur réaction 😉
CAQME, t’es viré….
Propos diffamatoire : si ma garenne venait à apprendre que j’aurais refusé de me déguiser en lapin, je risque d’être privée de carottes jusqu’à la fin du mois !
Bon je ne signe pas pour autant pour une version bunny playboy, vs Carla Bruni, hein…
Merci d’avoir retracé la genèse de l’idée : très en amont, tu aurais pu citer Hieronymus Bosh et NiCl. En aval, la sagesse collective, qui a fait évoluer la chose, tout en douceur…
@NaCl : mon premier brouillon évoquait une illumination devant un lave-vaisselle. Mais ça a disparu à la relecture, je suis encore jeune dans la profession, je tiens à conserver le peu de crédibilité qu’il me reste 😉
Après l’on s’étonne que notre BU choie son fonds d’archives du féminisme et ait besoin de célébrer la journée internationale de la femme!
Vivement 2010, quand l’heure de la revanche aura sonné…
NK
Entendu dans la bibliothèque : « moi, j’aime pas George Clooney, alors, je suis bien obligée de choisir un des trois ! »
L’homme au côté Jean Reno a fait son petit effet…
@NaCl : huhuhu
Une idée excellente pour promouvoir l’enquête. je me suis permis d’en parler sur mon blog : http://toujoursplus.hautetfort.com/archive/2008/03/11/georges-clooney-a-la-bu-de-l-universite-d-angers.html
bonne continuation.
Je me permets de revenir sur mon petit « chambrage taquin ».
Et je réitére : BRAVO
tout simplement
http://www.biblioroots.fr