Libqual+ – De l’intérêt des étudiants en marketing
On peut choisir de recevoir les résultats de l’enquête Libqual au format SPSS (format propre au logiciel de traitement des données statistiques du même nom). Si j’ai bien tout saisi, l’envoi du fichier SPSS est intégré aux frais d’inscription à l’enquête ($3000 en 2008) et est facturé $1000 s’il est demandé après l’enquête.
SPSS est une sorte de super Excel, qui fait tout le boulot d’analyse à notre place (c’est ce qu’un utilisateur averti m’a affirmé, je n’ai pas encore testé le logiciel).
L’ARL propose des formations à l’utilisation de différents outils d’analyse : Atlas.ti pour l’analyse de textes (recueillis dans les questions ouvertes) ou SPSS pour l’analyse de données. Bon, c’est $1500 par participant et ça se passe souvent sur la côte Est des Etats-Unis. Il existe des formations à SPSS en France pour environ 4000 € et 4 jours de formation. Autant dire que cette demande ne passera même pas la porte du bureau de la responsable de la formation du personnel.
Il reste donc l’autoformation (heureusement, les livres ne manquent pas sur le sujet) et … les étudiants en marketing.
L’université d’Angers intègre un laboratoire de recherche en gestion des organisations (LARGO), ses membres utilisent le logiciel SPSS pour leurs propres travaux de recherche ; ils enseignent aussi son utilisation à certains étudiants de Master.
N’est-il pas possible de collaborer, sur le principe de l’échange de bons procédés, avec les enseignants et leurs étudiants, pour exploiter les données Libqual au format SPSS ? Données contre analyses. On leur fournit un ensemble de données concrètes touchant leur environnement universitaire en échange de quoi ils nous rendent une analyse détaillée (selon un plan à définir). Malgré l’accord de principe de l’enseignant en charge du cours sur SPSS, il reste un certain nombre de points à éclaircir :
- ces étudiants s’orientent vers des postes et des domaines assez éloignés des bibliothèques : responsables marketing ou tarification dans les transports, l’énergie, les loisirs. Leurs connaissances, probablement limitées, de nos établissements pourraient dégrader la qualité de leurs analyses. On peut envisager une présentation du contexte institutionnel en préambule de leurs travaux. Et puis avoir un regard en grande partie extérieur est plutôt une bonne chose.
- il ne faudra pas perdre de vue que ce sont des étudiants en master. Même coordonnées par un enseignant, leurs analyses ne pourront pas atteindre une qualité professionnelle.
- nous pourrions rencontrer un problème d’emploi du temps. Les fichiers SPSS sont fournis deux à trois mois après la fin de l’enquête. Il y a des chances pour que les étudiants en marketing ne travaillent plus sur SPSS à cette période de l’année. L’analyse serait donc repoussée au début de l’année universitaire suivante. Ça nous permettra néanmoins de digérer l’étude du notebook et de déterminer les zones d’ombre qu’une analyse statistique plus fine pourra éclaircir.
Bien sûr, les étudiants en marketing ont plein d’autres intérêts, hein ! Me faites pas dire ce que j’ai pas dit.
[crédit photo : Kenjimori]
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