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Des gamers dans ta BU – Conclusions

AtariL’Annoyed Librarian a publié un post sur les jeux vidéos dans les bibliothèques (en anglais). Comme à son habitude, c’est peu constructif voire, à certains moments, intellectuellement malhonnête mais ce n’est pas dénué d’humour (très second degré), ça a le mérite de poser certaines questions et puis le style provocateur est son fond de commerce.

Elle est clairement contre les jeux vidéos en bibliothèques, comme elle est clairement contre la bibliothèque 2.0 (en anglais). Des jeux vidéos ? Pourquoi pas des ustensiles de cuisine ou des outils de bricolage en prêt dans votre médiathèque !

Dans ce post, elle réagit à un article (en anglais) de Michael Stephens sur son blog Tame the web. Il y présente une session autour des jeux vidéos donnée à ses étudiants en Sciences de l’information et des bibliothèques de la Dominican University. L’Annoyed Librarian saisit l’occasion pour dire tout le mal qu’elle pense des « Library Schools » et de leur offre de formations surtout depuis qu’elles intègrent des cours sur les jeux vidéos. Le débat dans les commentaires tourne autour de : oui ou non, les formations en LIS (Library and Information Sciences) tiennent-elles la route ? La question des jeux vidéos n’y est que peu abordée.

Tout cela m’a fait penser au premier des deux axes proposés par Nicolas :

démocratiser l’accès à la culture en acceptant que la culture s’est démocratisée et ne pas rejouer, en 2007 à propos d’internet et des jeux vidéos, les débats des années 1960 ou 1970 sur l’entrée des disques ou des films dans nos collections

Cette démocratisation se joue sur l’offre de nouveaux supports ou de nouveaux services, elle réside aussi (surtout ?) dans la formation des professionnels. L’ENSSIB ou le CNFPT proposera un jour des formations sur les jeux vidéos dans les bibliothèques. La question est : quand ?

Le jeu vidéo ne se résume pas à Dance Dance Révolution, à Guitar Hero ou à des tournois de Half-life. La moyenne d’âge des joueurs est de plus de 30 ans. Le public se féminise. Le « bien culturel » (avec tous les guillemets que l’on veut bien mettre à ces termes) le plus vendu l’année dernière en France est une simulation de football (PES). En 2004, 90% des 12-17 ans (nos prochains usagers) utilisaient leur ordinateur pour jouer, 35% avaient déjà joué à des jeux en réseaux (selon une enquête du CREDOC).

On ne va pas pouvoir passer à côté très longtemps.

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Catégories :Aut'trucs Étiquettes : ,
  1. dbourrion
    5 novembre 2007 à 14:51

    « Des jeux vidéos ? Pourquoi pas des ustensiles de cuisine ou des outils de bricolage en prêt dans votre médiathèque ! »

    Ben oui, pourquoi pas ?… Je profite de ton absence pour cause de formation pour changer un peu la teneur de nos fonds…. Tu verras à ton retour 🙂

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