Des gamers dans ta BU – Wake Forest University
Je reviens sur le symposium de l’ALA Techsource autour des jeux vidéos et des bibliothèques.
Concrètement, l’introduction des jeux vidéos comme événement dans une bibliothèque universitaire, ça se passe comment ?
Parmi les interventions, celle intitulée Gaming in Academic Libraries : The Why and How a , bien sûr, retenu mon attention. Elle présente les expériences de la Smith Reynolds Library (Wake Forest University) et de la Georgia Institute of Technology Library.
Lynn Suton, directrice de la bibliothèque Smith Reynolds, explique qu’ils ont mis en place les « Gaming events » dans un but principalement marketing, la promotion de la BU. C’était aussi un moyen pour eux d’atteindre des étudiants qu’ils n’avaient pas pu toucher en début d’année universitaire, durant les sessions de présentation de la bibliothèque.
Le jeu vidéo peut même être intégré (à petite dose) dans les formations au fonctionnement de la bibliothèque, ou dans les OPAC (car c’est bien connu, l’opac ça craint).
L’organisation : la bibliothèque de Wake Forest a organisé trois « nuits des jeux vidéos » (deux en septembre et une en février, à chaque fois des vendredis entre 19h et 23h) et un tournoi en février, un vendredi de 15h à 18h. Les étudiants devaient s’enregistrer auprès du personnel s’ils souhaitaient jouer, ils pouvaient aussi juste venir faire un tour.
Le public : le public cible est connu, ce sont les étudiants (isolés) de première année qui ont parfois du mal à s’intégrer dans les communautés étudiantes et ont de plus grandes chances de décrocher rapidement voire d’abandonner. Pour Lynn Sutton, ce type d’événement est un moyen de montrer la bibliothèque comme un lieu accueillant, convivial, où l’on peut rencontrer des étudiants partageant des centres d’intérêt communs et en dehors d’un contexte purement studieux. Un réseau social en quelque sorte.
Le public s’est diversifié au fil des soirées. Des membres du personnel de l’université sont venus avec leurs enfants, le public s’est féminisé grâce à des jeux plus orientés grand public (Dance Dance Révolution et Guitar Hero). Ça change des jeux à fort taux de testostérone du type baston et sport, représentés au départ.
Le matos : ils ont utilisé un grand nombre de projecteurs vidéos (la plupart assez vieux, sur le point de rendre l’âme, prêtés par le service informatique de l’université), d’écrans, de rallonges électriques, de câbles de connexion et un trophée pour le tournoi. Les étudiants apportaient leurs consoles, PC et jeux.
Le personnel : 6 membres du Library Information Technology Team Staff et 8 Resident Technology Advisors (RTA, des étudiants-référents en matière de technologie et habitant dans les résidences universitaires du campus). Des étudiants se sont facilement portés volontaires pour prêter main forte.
La communication : beaucoup de communication autour de l’événement surtout pour la première nuit : des tonnes de mails, du lobbying auprès des étudiants, une place dans tous les calendriers de l’université. Et de longues (mais indispensables) discussions avec les collègues pour leur expliquer pourquoi ce genre d’événement ne dégrade pas l’image de la bibliothèque, au contraire.
Le coût : $475 pour la première nuit (la location des écrans a pesé lourd sur ce budget) ensuite le coût se stabilise vers $170 (sodas, pizzas, trophée, etc.).
Le retour : Deux enquêtes de satisfaction ont été organisées après les « nuits » (via l’outil d’enquête en ligne Zoomerang).
He !!
Salut boy !
et qu’est-ce tu penserais de :
« l’introduction des bibliothèques dans les jeux vidéos »
??
🙂
Salut PK,
c’est un truc à creuser. un peu comme pour le cinéma ou la littérature.
Nicolas.